La conservation & restauration d'oeuvres d'art


La restauration d'oeuvres d'art se situe quelque part à la croisée des chemins de la science, de l'artisanat, de l'histoire de l'art et de la chirurgie esthétique...

Discipline d'abord pratiquée par des artistes, elle jouit depuis environ un siècle d'un intérêt croissant qui l'a considérablement enrichie, tant dans ses possibilités technologiques que dans sa complexité philosophique et ses codes déontologiques.

Le restaurateur est spécialisé non pas selon un style artistique mais bien selon les matériaux constitutifs des oeuvres qu'il traite et dont il connaît les mécanismes d'altération. Dans mon cas, je traite les peintures à l'huile et tempera sur panneaux de bois, toiles ainsi que certains supports mixtes.

Nos interventions sur le patrimoine artistique sont réfléchies et encadrées par un code éthique de la profession, dont les grandes lignes sont :

  • stabiliser l'objet afin de lui assurer une longévité optimale
  • aider l'oeuvre à retrouver une qualité visuelle la plus proche possible de son état d'origine (dans le respect des autres points de déontologie)
  • respect de la valeur historique de l'oeuvre et de son âge, c'est-à-dire ne pas tenter d'effacer les traces légitimes du temps
  • n'utiliser que des matériaux stables et réversibles
  • honnêteté intellectuelle : ne pas faire passer du faux pour du vrai

Pour plus de détails sur le code déotologique de la profession, voir le site de la European Confederation of the Conservator-Restorer's Organizations (E.C.C.O.).

Exemples d'altération des peintures


Perte de transparence, déchirure, soulèvements, écaillage, perte de matière picturale, attaque de micro-organismes, déformation du supports, présence de surpeints et bouchages inesthétiques... les "maladies" des oeuvres d'art sont nombreuses. Si le restaurateur n'est pas un "faiseur de miracles", beaucoup peut néanmoins être accompli.