La restauration d'oeuvres d'art se situe quelque part à la croisée des chemins de la science, de l'artisanat, de l'histoire de l'art et de la chirurgie esthétique...
Discipline d'abord pratiquée par des artistes, elle jouit depuis environ un siècle d'un intérêt croissant qui l'a considérablement enrichie, tant dans ses possibilités technologiques que dans sa complexité philosophique et ses codes déontologiques.
Le restaurateur est spécialisé non pas selon un style artistique mais bien selon les matériaux constitutifs des oeuvres qu'il traite et dont il connaît les mécanismes d'altération. Dans mon cas, je traite les peintures à l'huile et tempera sur panneaux de bois, toiles ainsi que certains supports mixtes.
Nos interventions sur le patrimoine artistique sont réfléchies et encadrées par un code éthique de la profession, dont les grandes lignes sont :
Pour plus de détails sur le code déotologique de la profession, voir le site de la European Confederation of the
Conservator-Restorer's Organizations (E.C.C.O.).
Perte de transparence, déchirure, soulèvements, écaillage, perte de matière picturale, attaque de micro-organismes, déformation du supports, présence de surpeints et bouchages
inesthétiques... les "maladies" des oeuvres d'art sont nombreuses. Si le restaurateur n'est pas un "faiseur de miracles", beaucoup peut néanmoins être accompli.